京都新聞11月24日朝刊-美術-「ファルマコンII」

京都新聞11月24日朝刊の美術欄に展覧会「ファルマコンII アート×毒×身体の不協的調和」について<「毒」の両義性改めて考える>(加須屋明子教授ご執筆記事)ということで掲載していただきました。
本展覧会、残すところ本日と明日、11時から19時まで(13-14時除く)開催しております。
本展覧会では現代社会において、見て見ぬ振りや避けて通ることのできない、食の安全や環境と身体の関係性、医療と私たちの関わりなど大切な問題について、「毒」の両義性をもう一度考え直してみることを通じて問題提起しています。
皆様にご覧いただき、ご意見をお伺いしたりお話ができますのを楽しみにしています。
どうぞ、お気軽にお立ち寄りください。
会場は、想念庵(左京区田中里ノ前町49-2)。京都大学界隈を少し北上いただき東大路通沿いから東に入ってすぐ、最寄りのバス停は飛鳥井町です。電車では叡山電鉄元田中駅か少し歩きますが出町柳が便利です。
ぜひお越しください!
(La traduction d’article en français en bas)

« Pharmakon » est un terme d’origine greque, désignant la double signification : poison et remède. Dans l’histoire humaine, nous avons découvert de nombreuses substances qui fonctionnent comme médicament dans l’usage approprié mais aussi qui peuvent causer un effet négatif, voire même poison dans l’usage à l’excès. Le poison n’est un simple élément à exclure, mais il joue souvent un rôle indispensable pour notre vie.

L’exposition « Pharmakon II – l’harmonie dissonante d’art/poison/corps » nous permet de refléchir sur cette nature ambiguë de poison. Conçue par Miki Okubo, curatrice-artiste, l’exposition montre aussi le travail de Jérémy Segard, florian gadenne et Akira Inumaru. Toute la durée de l’exposition, l’œuvre de florian gadenne intitulée « tour babélienne » continue à s’évoluer. Inspirée par « Tour de Babel » de Brugel et Inferno de Botticelli, la tour s’élevant vers le haut s’habille des organes, dit « sains » et celle descendant vers le bas habitée par des éléments « pathogéniques ». La zone de rencontre de ces deux derniers telles différentes activités de phages, sécrétions et mutations minutieusement et dynamiquement remplit la toile. Nous sommes également surpris par l’ensemble des images de microorganismes exposées dans son lieu de travail comme « atlas », ainsi que son univers.

Akira Inumaru, artiste basé à Rouen et Paris, présente la nouvelle série « Pharmakon » où avec une loupe distillant les rayons solaires, il brule des illustrations transcrites depuis l’encyclopédie des plantes médicinales édités au Moyen Age comme s’il juxtapose la lumière d’aujourd’hui sur celle du Moyen Age. Son travail montre une complexité visuelle – couches de papiers brulés, images des plantes couvertes par l’ombre de la racine.

Jérémy Segard, exposant une installation de textile usé, questionne sur l’excès de la stérilisation et le processus de la blanchisserie vus souvent dans les établissements médicaux. Il montre ainsi l’ensemble de dessins préparatoires concernant la question sur l’espace vert. Miki Okubo mettant en lumière l’acte de « manger », présente des pains faits à partir de la levure cultivée, c’est-à-dire, sans utiliser la levure industrielle. Elle nous invite à réfléchir à ce que nous mangeons, comment nous devons l’équilibrer, ainsi que ce qui est la nourriture qui peut être un remède ou un poison.

Chaque artiste joue sa propre poésie afin de déchiffrer un monde s’opposant – double signification qui s’échappant du discours dualisme, pour réussir à mieux percevoir notre monde basé sur une écologie complexe.

Akiko Kasuya, Professeur des Beaux-Arts de la ville de Kyoto
(traduction Miki Okubo, florian gadenne)